La réalisation d’une installation domotique filaire KNX implique un câblage des équipements de la maison différent du câblage électrique traditionnel. Cette adaptation oblige différents intervenants du bâtiment à modifier leurs habitudes. Cela permettra cependant une plus grande flexibilité future de l’installation électrique, la centralisation des commandes et la possibilité de bénéficier de nombreuses fonctions.
Exemple avec l’éclairage
Dans une maison classique, les points d’éclairages sont reliés à un interrupteur. Le courant est envoyé vers l’interrupteur et celui-ci laisse ou pas passer le courant vers l’éclairage selon que l’on veut allumer ou éteindre l’éclairage (comme votre lampe de chevet).
En domotique, l’éclairage et l’interrupteur ne sont pas physiquement reliés (sauf pour les modules sans fils intercalés). Un actionnement de l’interrupteur, déclenche l’envoi d’un message à l’installation domotique commandant l’allumage ou l’extinction de la lampe. L’éclairage est raccordé au module domotique qui s’actionne pour laisser passer ou pas le courant selon l’ordre reçu. L’ordre d’allumage ou d’extinction peut provenir de plusieurs sources : interrupteurs, tablette, programmation…
Le câblage physique des éléments a été remplacé par une communication logique. Le langage de communication dépend de la technologique domotique sélectionnée dans l’installation. Penchons nous en particulier sur le cas du câblage filaire KNX.
Câblage des équipements du logement en domotique filaire KNX
Les équipements intégrés à l’habitat sont raccordés via des modules KNX à l’installation domotique. La plupart du temps, il est proposé d’installer des modules permettant de piloter plusieurs équipements similaires (pour les éclairages ou volets électriques surtout) car plus intéressant financièrement (2, 4, 8 voir 16). Dans ce cas, les modules sont installés au tableau électrique et raccordés directement aux points d’éclairage, volets… Il est aussi possible d’avoir des modules installés au plus près de chaque équipement, selon les fonctions voulues et le budget disponible.
Les interrupteurs sont, dans la plupart des cas, uniquement reliés au câble KNX (29V). Ce câble peut être relié en point à point mais aussi en étoile. Seules les boucles sont interdites. En général, un câble KNX est passé dans tous les murs à hauteur d’interrupteur afin de connecter ceux-ci mais aussi d’en ajouter ultérieurement. Nous préconisons de poser en réserve ce câble vers les combles pour l’ajout de capteurs extérieurs, vers les plafond pour l’ajout ultérieur de détecteurs de mouvement et enfin vers les aménagements extérieurs prévus ou potentiels (motorisation de portail, piscine…).
En terme de protection électrique, le câble KNX nécessite un disjoncteur et il est préconisé d’installer au minimum un parefoudre afin de protéger les équipements KNX mais qui sera aussi bénéfique pour la hifi, les ordinateurs…
Conclusion
Toutes ces adaptations doivent être planifiées en amont et elles impactent la prestation de l’électricien : il faut plus de câble mais le câblage est simplifié (donc réduction du coût de main d’œuvre), il faut prévoir un tableau électrique plus grand, les interrupteurs standards sont remplacés par les interrupteurs KNX dans la plupart des pièces, plus besoin de télérupteurs. En règle général, cela induit une réduction du devis de l’électricien qui permet de financer une partie de la domotique.
L’investissement domotique est rapidement rentabilisé par l’amélioration du confort et les économies d’énergie. L’installation électrique peut évoluer et s’adapter aux occupants du logement simplement sans travaux supplémentaires.
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