Actuellement, quand on parle de domotique, on parle surtout d’objets connectés. En effet, ceux-ci permettent d’équiper les habitations par soi-même à un budget raisonnable et ainsi d’améliorer le confort, la sécurité ou de faire des économies d’énergie simplement. Après avoir détaillé précédemment ce qu’est un objet connecté, nous allons revenir dans cet article sur les avantages et les points de vigilance sur les objets connectés.
Avantages des objets connectés
Comme nous l’avons vu précédemment, un objet connectés est la plupart du temps simplement composé
- d’un capteur (podomètre, thermomètre, capteur de fumée…)
- d’une petite mémoire permettant de stocker des préférences
- d’un processeur permettant de comparer des valeurs (atteinte d’un objectif de pas, atteinte de la consigne de température)
- d’une antenne de communication (bluetooth, wifi, sigfox ou autre) lui permettant ainsi d’envoyer les informations du capteur pour visualisation et de recevoir les préférences de l’utilisateur
- parfois d’un mécanisme permettant d’effectuer une action simple (vibreur, sirène, déclencheur de chaudière…)
De ce fait, un objet connecté n’étant pas autonome, il ne nécessite pas d’embarquer de composants permettant une visualisation autonome, de stocker de nombreuses informations (historique) et de les traiter. Les avantages de cela sont multiples :
- taille réduite de l’équipement nécessitant moins de composants
- coût réduit à la production de l’équipement
- cycles de vente raccourcis puisqu’il est possible de proposer rapidement à la vente le produit et de faire évoluer l’application avec de nouvelles fonctions ultérieurement (tout en les promettant dès la mise sur le marché) comme ce fut le cas pour Mother de Sen.se
Inconvénients et limites des objets connectés
Bien que de nombreux avantages soient liés à la nature des objets connectés, il convient de considérer la situation dans sa globalité et de bien prendre en compte les inconvénients et limitations inhérentes à ce concept :
- les données du capteur transitent sur internet et sont stockées sur les serveurs du fabricant (le tout de façon plus ou moins sécurisé)
- certaines fonctions initialement promises ne sont jamais mises en place pour diverses raison stratégiques et il est parfois nécessaire de réinvestir dans le modèle de 2e génération pour en bénéficier
- en cas d’arrêt du service, l’objet devient inutile : le service peut être abandonné si non rentable, en cas de liquidation ou si changement de positionnement ou envie de générer nouvel investissement de la part du fabricant
Enfin, un objet connecté se cantonne généralement à une seule fonction alors que dans de nombreuses occasions il est nécessaire d’agir sur plusieurs points pour obtenir un bénéfice réel et malheureusement dans de nombreux cas, les divers objets connectés ne permettent pas un fonctionnement en commun ce qui améliorerait grandement le confort, la sécurité et les économies d’énergie. Par exemple, en cas d’incendie, un système domotique allume les lumières et lève les volets afin de faciliter l’évacuation alors qu’un détecteur d’incendie connecté se contenterait d’envoyer une notification sur smartphone… Il existe certains services comme IFTTT ou certaines box domotiques qui lient entre eux des objets connectés mais le système est alors entièrement dépendant sur la connexion internet et les serveurs du fabricant.
Conclusion
Les objets connectés sont une grande avancée : ils permettent de faire connaitre la domotique au grand public, de la démocratiser et même à certains de mettre en place des fonctions qui améliorent le quotidien. Le modèle des objets connectés est inspiré de l’évolution des systèmes informatiques des entreprises ces dernières années principalements hébergés par des services Cloud. Cependant, alors que les entreprises peuvent se permettre de vérifier et modifier leurs contrats garantissant ainsi une continuité de service, il n’en est pas de même du particulier qui est tributaire de CGV définis unilatéralement par le fabricant en termes juridiques peu accessibles et qui évoluent au gré de ses positionnements stratégique. En cas de désaccord le particulier est alors invité à arrêter d’utiliser le service, perdant ainsi son investissement initial. Sans parler des nombreuses startup qui ne péreinisent pas leur activité et son ainsi liquidés au bout de quelques années (exemples : karotz, zibase, okidokeys…).