Préconisations sur la mise en place d’installation RF
Historiquement basée sur des médias de communication filaire, la domotique voit depuis plusieurs années se développer de nombreuses solutions et produits utilisant les Radio Fréquence (RF). Elles utilisent une des 3 bandes passantes libres pour leur communication :
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La 433Mhz permet une propagation plus facile à travers les obstacles mais est plus lente. La bande peut être monopolisée par un équipement entrainant rapidement une saturation du réseau et ne permet qu’une communication monodirectionnelle (pas de retour d’état). Exemple de protocoles : RTS (Somfy) Oregon, MyFox…
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La 868,42Mhz (en Europe – 908,42HMhz aux USA) propose une propagation du signal plus rapide et bidirectionnelle mais aussi une portée plus limitée. L’utilisation de cette fréquence impose un quota d’utilisation de la bande par équipements. Par contre cette bande est aussi utilisée par des alarmes ou moniteurs bébé. Certains protocoles sont bicanaux pour éviter les interférences. Exemple de protocoles: Z-Wave, EnOcéan, X3D (Delta Dore), KNX (RF), io-homecontrol (Somfy)…
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La 2,4Ghz permet un taux de transfert des données plus élevé mais une portée plus limitée en champ libre. Cette bande est utilisée entre autres par le Wifi et le Bluetooth mais l’utilisation de plusieurs canaux permet dans la plupart des cas d’éviter les interférences. Exemple de protocoles : Zigbee, Alljoyn (surcouche IP)…
Lors de l’installation d’un système domotique sans fil, il convient de respecter certaines préconisations :
Portée théorique et portée réélle
La seule portée connue des équipements RF correspond à la portée en champ libre, c’est à dire sans obstacle. Dans une habitation ou un local, les murs, portes, mobiliers… vont progressivement atténuer le signal. Tout objet métalique va bloquer ce signal. De plus, la réflexion du signal sur un meuble ou un mur peut entrainer une atténuation ou une amplification du signal. Il convient en cas de dysfonctionnement d’essayer de déplacer légèrement l’équipement afin de corriger le problème.
Réseau en étoile et réseau maillé
Dans un réseau maillé, contrairement à un réseau en étoile, les équipements sur secteur peuvent relayer l’information afin de permettre une plus grande portée. Le réseau maillé est efficace aà partir d’un certain nombre d’équipements sur secteur et est à privilégier. Des répéteurs sont disponibles mais leur coût est souvent équivalent à celui d’un actionneur. Enfin, le réseau maillé doit être réactualisé régulièrement et aussi lors de l’ajout, suppression ou déplacement d’équipements.
Confirmation de reception et retour d’état
Comme en communication filaire, il est préférable de s’assurer de la bonne transmission du signal et donc de privilégier les protocoles proposant la confirmation de reception (ACK) mais aussi le retour d’état.
Interférences
Les bandes passantes libres RF n’étant pas dédiées à la domotique, des interférences sont possibles. Dans de rares cas, il ne sera pas possible d’utiliser une ou plusieurs des bandes RF (saturation). Afin de limiter les intérférences il convient de positionner les équipements domotiques RF à distance des émetteurs WiFi, des moteurs et tout appareil générant des ondes électromagnétiques ou des ondes radio.
Appairage entre module et centralisation de l’intelligence
Contrairement à la plupart des équipements filaires qui embarquent une intelligence décentralisée, la plupart des solutions RF reposent sur l’utilisation d’un superviseur centralisé pour la programmation de l’intelligence. Il est cependant possible d’appairer les modules point à point pour les actions simples. Il est vivement conseillé de bien réaliser l’appairage des équipements afin de sécuriser le fonctionnement du logement en cas de panne du superviseur (allumage et extinction des lumières, ouverture et fermeture des volets, réglage du chauffage…).
Sécurité
La plupart des protocoles RF sont sécurisés et toute intrusion demande des compétences techniques et une proximité de l’installation. Quel que soit le média de communication sur lequel repose l’installation domotique, c’est surtout la connection du réseau à Internet qui représente un risque. Il conviendra donc d’informer à bon essient l’utilisateur des risques engendrés par le pilotage distant ou l’ajout d’objet connectés à son installation.
Durée de vie des piles
De nombreux capteurs et émetteurs RF sont alimentés par pile. Il conviendra donc d’être vigilant sur l’autonomie de ces modules. En effet, selon les protocoles et les fabriquants, celle-ci peut varier de quelques mois à une dizaine d’années. A noter que certains produits fonctionnent sans pile grâce à l’énergie solaire ou piézoelectrique.
Effets des ondes sur la santé
Il est à noter une préoccupation croissante des clients par rapport à la multiplication des ondes radio dans les logements. Toutefois, il convient de relativiser le risque représenté par les émissions domotiques : celles-ci sont ponctuelles contrairement au WiFi qui émet en permanence et sont éloignée de la tête contrairement aux emissions d’un téléphone mobile (4000 fois plus puissantes). Le risque présenté par les ondes domotiques sont donc négligeables comparé au WiFi et aux téléphones portables.
En conclusion, les technologies domotiques sans fil représentent une opportunité pour les installateurs de proposer des installations domotiques pour les constructions existantes sans travaux mais qui nécessite une réflexion quant aux protocoles et produits à sélectionner. Comme pour pour toute installation traditionnelle, il convient surtout de bien écouter les besoins du client afin de lui proposer la technologies la plus adaptée et de l’informer des avantages et inconvénients de chacune d’entre elle.
Pour en savoir plus sur l’entreprise iZiHOME, spécialisée en domotique à Toulouse.